

À contrecœur
Philippe Roche, alors jeune journaliste Franco-Australien, va découvrir un monde qui le fascine au moment même où le Général de Gaulle effectue une visite d’Etat et délivre son fameux discours de Phnom Penh. Entrainé par une violente passion amoureuse, et victime de forces qui le dépassent, il va vivre un drame déchirant au cœur des affrontements qui règnent dans le monde politique entourant le Prince. Il sauvera sa vie mais il lui faudra-t-il trahir celle qu’il aime pour la préserver d’un secret trop lourd ?
« Ferme-la ! » dit-il sèchement. « Je pourrais te tuer très rapidement et personne n’entendrait rien. Alors, ferme-la et tiens-toi tranquille. » L’un des deux hommes était revenu. Rassimov lui dit quelques mots en russe et il vint se placer derrière moi. Je ressentis un choc violent à l’arrière du crâne, une vague impression de chute, et puis tout sombra dans le noir.

Instantanés
Après «Ecrits à voix haute» ce nouveau recueil des poèmes d’Azed Ized se décline en textes courts, chacun faisant naître l’émotion en quelques vers. Un ensemble brillant et profond qui, à la façon d’une mosaïque, dessine une image de notre monde.
Nos histoires
Aujourd’hui ici
Demain ailleurs
Nous déjà partis
Elles demeurent
Transports
Des solitudes
en réseau
s’envoient des cœurs
dans le wagon
rempli d’écrans

Plongée
«Ainsi soient-elles» était le contenu de trois petits carnets. Une voix d’enfance qui se racontait. La première version de Contre-Plongée, écrite en 2021, était une forme d’exorcisme. Des souvenirs qui remontaient comme des bulles et se posaient en vrac sur le papier. Et puis, l'entourage proche de l’auteure a voulu connaître l'autre côté de l'histoire. Et ce nouvel opus à deux faces, Plongée et Contre-plongée, est né. Deux parcours qui se croisent, s'aiment et se sauvent l ’un l'autre.
Mes jambes se plient. Mes bras se lèvent. Mon corps se tend, la tête légèrement rentrée. Juste un arc suspendu un instant entre ciel et eau... De l’eau. De l’eau partout. De l’eau dessus, dessous... Mon corps flotte, inerte, sans réaction, et pourtant je suis là. Les voix, les cris, les rires, montent à mes oreilles et disparaissent. Bouger, avancer, nager... Ma tête veut mais mon corps ne répond pas. Mes yeux s’accrochent à la berge qui monte et qui descend, là-bas, si loin. Mon souffle s’échappe, m’échappe. Je suis bien. Tout est calme, si calme...

Avatars
Convoqué au CECOS, le centre de conservation des œufs et du sperme, Gilles Gamet n’ignore pas que ses parents ont eu recours à une fécondation artificielle. Ce qu’il découvre en revanche c’est que le donneur a laissé un testament au profit de ses descendants génétiques. Une bonne nouvelle assortie d’une moins bonne : il est loin d’être le seul héritier. Une situation qui va contraindre le héros à des actions peu conformes à la morale entre Paris, New-York, Venise et les îles Caïman.
La porte du docteur Bryon s’ouvrit. Surprise, le docteur était une doctoresse. La cinquantaine, plutôt bien, rien à dire. Elle m’invita à m’assoir en me jaugeant mentalement d’un bref regard par-dessus ses lunettes. Je l’observai pendant qu’elle sortait un dossier et qu’elle vérifiait qu’il s’agissait bien du mien. J’attendis, sentant que mon air indifférent la troublait. Elle aurait aimé plus de curiosité, faire son petit effet, mais je n’avais aucune envie de lui donner ce plaisir.
— Monsieur Gamet, attaqua-t-elle d’emblée, je suis chargée de vous communiquer une information vous concernant.