Je referme une biographie de Hokusai et je prolonge le voyage les yeux fermés. J’ai tellement apprécié ce livre… Cette écriture est un trait d’union entre les mots et le dessin, entre les mots et ce japon de pudeur, de patience et d’harmonie. Je me suis promenée dans la vie de cet homme et dans mes souvenirs… Les silhouettes qui se déplacent sans bouger, les paysages dessinés, les matins d’aquarelles, les sourires qui cachent l’âme. Je retrouve cette vieille femme en robe traditionnelle qui nettoie le trottoir avec des baguettes… Et puis la foule, courte, toujours pressée, le marché, les temples, les tours…
Les mots ne sont-ils pas des dessins qui prennent formes dans l’esprit ?